Qui parmi nous n’a pas un jour ou l’autre ou très souvent, même au quotidien, poussé ce soupir d’insatisfaction? Dans une société où la performance est priorisée, la pression pour devenir meilleur peut devenir un handicap à une vie épanouie. Comment faire pour utiliser cette poussée vers le haut à son avantage?

Vouloir avancer, réaliser ses rêves les plus fous, se dépasser sont des objectifs fort louables. L’important est de construire sur des assises solides. Et je ne parle pas ici d’aptitudes particulières, de connaissances intellectuelles ou d’expériences acquises, bien que tout cela soit bien utile. Je pense plutôt à l’amour de soi.

L’amour pour soi se manifeste entre autres dans la confiance en ses capacités, la reconnaissance et l’acceptation de ses forces et de ses faiblesses, la compassion envers les difficultés à traverser, l’humilité à demander de l’aide au besoin, à ses pairs ou à une conscience supérieure.

Avec ces outils en conscience, nous pouvons gravir toutes les montagnes. Portés par les synchronicités, notre voyage devient léger et joyeux et nos exploits profitent au bien de tous.

Mais marcher vers soi, n’est-ce pas finalement le défi le plus difficile à relever? L’auteur Scott Peck en parlait comme du chemin le moins fréquenté. Pour celui qui l’emprunte, c’est le contrat d’une vie. Bien que nous soyons Amour et issus de l’Amour, nous avons bien de la difficulté à le conscientiser. Nous le cherchons autour de nous, beaucoup moins en nous-mêmes. Et pourtant… ce que nous trouvons chez l’autre n’est qu’un pâle reflet du véritable Amour.

Généralement, nous opposons beaucoup de conditions au fait de s’aimer. Nous sommes beaucoup plus indulgents envers les autres, ne trouvez-vous pas? Il y en a même qui vont jusqu’à s’exiger la perfection.

Voici une phrase tirée du « livre de la Lumière » d’Alexandra Solnado, traduit par Ginette Reno, qui porte à réfléchir :

« Aucune sorte d’action, aussi insignifiante soit-elle, ne réussit si elle découle du besoin de perfection ou du rejet des limites de la personne. »

En d’autres mots, ça ne servirait à rien de faire de grands efforts si notre motivation première est de réussir une œuvre parfaite, surtout si nous nous épuisons à la tâche. « Aucune sorte d’action ne réussit… » écrit-elle. D’un point de vue plus vaste, prendre soin de soi, accepter et respecter ses limites serait beaucoup plus efficace.

Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

Sur notre planète, il existe deux courants distincts : le principe luciférien et le principe michaëlien. Le premier façonne le mental. Le second le cœur. Les humains sont confrontés à cette dualité, une autre. Le mental dans l’ignorance de son rôle veut prendre le dessus sur le cœur. Il est donc très insistant sur les : « il faut que ». C’est lui qui exige la perfection et harangue les individus avec ses idées de péchés ou de fautes.

Le cœur, de son côté, n’a rien à prouver. Il accueille ce qui est. Il ne force pas les choses. Il reconnait l’âme en évolution et la guide lorsqu’elle veut bien tourner son regard vers lui. Le cœur englobe et réconforte alors que le mental critique et rejette.

Nos expériences sur la Terre ont été façonnées par ce mental qui y règne en maître depuis des milliers d’années. La place qu’occupe le cœur dans nos vies est souvent bien petite. Privés depuis si longtemps du vrai amour, plusieurs cherchent par leurs actions à se nourrir de la reconnaissance d’autrui et malheureusement, ils se perdent de vue dans l’aventure.

Alors que nos sens peuvent se laisser berner par l’apparente nécessité de tendre vers la perfection, la réalité est que nous évoluons dans une parfaite imperfection, dans un univers en constante mutation, sous l’égide de l’Amour. Plus nous en prenons conscience, plus nous nous libérons de nos chaînes et retrouvons nos ailes qui nous portent au-delà du temps et de l’espace vers notre éternité d’être, car tout est parfait 😉 !

9 réflexions sur “La parfaite imperfection”

  1. Ginette Mongrain

    Oui, ce texte m a beaucoup parlé surtout à la fin, car j ai tendance à être tellement intransigeante avec moi. J ai besoin du coeur.

  2. Quel beau texte! Un texte à lire et à relire dans les moments difficiles. Chaque mot est une pierre fine sur un collier à porter près du coeur! ? ?

  3. Louise-Andrée Repper

    Selon mon expérience de vie, l’obsession d’un désire de perfection m’a paralysé et m’a longtemps empêché de faire des expériences qui m’auraient été tellement plus profitable pour mon évolution. Je n’ai jamais été aussi curieuse et désireuse d’apprendre dans différents domaines que le jour où j’ai accepté d’être parfaitement imparfaite. En acceptant d’être qui je suis, j’ai brisé mes chaines. Curieusement, depuis j’ai beaucoup plus de gens qui me témoigne une réelle affection. Se vouloir au dessus de tout attire nullement ce que notre âme a besoin. La reconnaissance part de sois.

  4. « Aucune sorte d’action, aussi insignifiante soit-elle, ne réussit si elle découle du besoin de perfection ou du rejet des limites de la personne. »
    Louisane cette phrase est un piège d’illogisme. Si l’on applique l’ac⊥ion, ne réussi⊥ seulemean⊥ si…

    1. Bonjour ! Pourtant il me semble que c’est clair… Aucune action ne pourra porter fruit si elle est propulsée par un besoin de perfection ou du rejet d’une limite ! Tout est dans l’intention… Si notre but est de démontrer notre perfection…cela ne pourra rayonner comme si notre vulnérabilité en était le moteur, notre vérité ! Merci !

  5. Wow Louisanne, quel beau texte inspiré sans nul doute par cet élan d’Amout » Raphaélien  » ou Divin.
    Puisque les Anges et Archanges sont Ses Messagers ici bas sur Terre.

    Merci de commencer ce mardi rempli de cet Amour d’Unicité de nos parcelles Divines qui habitent toutes formes de Vie sous la forme d’une Âme.
    NAMASTÉ ?

  6. Murielle.Guillet.

    Merci Louisane. Ce texte dit bien notre limite sous l’angle du manque d’Amour envers nous. La critique, le jugement habite souvent nos pensées. Nous laissons notre Cœur ailleurs. Aujourd’hui je suis plus présente à l’imperfection acceptée d’avantage, encore du travail à continuer pour laisser mon cœur prendre plus de place dans mes actions. merci pour cette réflexion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Retour haut de page